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IV- LES LECTEURS

Les laïcs

Le livre est un objet rare et cher. On estime qu'une Bible de grand format coûte environ 20 livres, soit le revenu annuel d'une seigneurie moyenne à la fin du Moyen Age. Cela explique que seuls les lettrés et les riches aient accès aux livres. Les livres sont rares même chez les aristocrates. Mais nombre d'entre eux sont cultivés. Dès l'époque de Charlemagne, de nombreux aristocrates s'adonnent à la lecture. Charlemagne lui-même était un amateur de livres .

Les aristocrates suivent alors l'exemple des empereurs carolingiens en se mettant à collectionner les livres et dépensent des fortunes pour faire copier des volumes. Les psautiers, les livres d'heures et les bréviaires sont légués de génération en génération. En parallèle aux livres de prières, la littérature profane se développe au XIIe siècle. L'aristocratie a un goût prononcé pour la littérature historique et le roman . Chrétien de Troye , auteur de Lancelot, Yvain et Perceval, est un des écrivains les plus prolixes de son temps.

Le XIIIe siècle est marqué par un véritable engouement pour la littérature chevaleresque . Il résulte de la traduction des ouvrages en langue vernaculaire . Le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris, un long poème allégorique de la littérature courtoise, connut un énorme succès. On en conserve encore aujourd'hui 2000 exemplaires copiés pendant le Moyen Age. Les romans arthuriens font aussi parti de la littérature médiévale.

L'enrichissement de la bourgeoisie permet à un plus large public d'accéder à la littérature.

Si de somptueuses collections voient le jour dans les grandes familles, rappelons que vers 1500, 10% de la population sait lire . Il existe une grande disparité entre les hommes et les femmes , ainsi qu'entre les zones urbaines et rurales . Malgré tout, les illettrés ont accès à la culture grâce à la lecture orale et collective . Certain seigneurs sont illettrés mais très cultivés et tiennent tout leur savoir de l'oralité.

Les femmes et la lecture

L'alphabétisation des filles comme des garçons est rendue possible grâce à l'apparition de livres en langue courante . On éduque alors les filles, pour lutter contre leurs « mauvais penchants ». Avant la diffusion des ouvrages, on estimait mauvais d'apprendre à écrire à une fille car elle était alors en mesure d'envoyer des billets doux. Par la suite, ce point de vue est révisé. Il apparaît alors essentiel de les éduquer pour les former à leur futur rôle de mère et de pédagogue . On note aussi l'apparition de femme écrivains et troubadours au XIIe siècle.

Les femmes écrivent, lisent et se constituent même leurs propres bibliothèques. La reine Isabeau de Bavière était notamment une grande amatrice de livre et en possédait plus de 300 .

Les femmes privilégient les ouvrages de dévotion et les romans , et laissent aux hommes les textes politiques et historiques. La bible est le livre le plus rependu , mais elle ne connaît son heure de gloire qu'à partir du moment où elle est traduite en langue courante (XIIIe siècle).

 

 

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