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III- LES LIEUX DE PRODUCTION

Les scriptoria

Suite à l'effondrement de l'Empire Romain au Ve siècle, les lieux de production se regroupent dans les grands centres religieux d'Occident: les monastères . Cela a pour conséquence la quasi disparition du commerce des livres , puisque leur production effectuée par les moines devient une activité non lucrative . Cette production est encouragée par la Règle de saint Benoît.

Les religieux doivent copier les livres qu'ils désirent lire. Pour cela ils aménagent un scriptorium . C'est une salle qui donne le plus souvent sur le cloître, elle est parfois chauffée , pour éviter que l'encre ne gèle. Elle est meublée de pupitres , de chaises , et contient aussi une réserve de plumes et d'encre . Les scribes y travaillent sous la direction de « l'armarius   » , le moine chargé de la bibliothèque du monastère. Le chef d'atelier réunit ensuite les cahiers, corrige les erreurs , et ajoute les mots oubliés.

Les livres sont ensuite conservés dans des coffres . Les titres des manuscrits sont inscrits au dos. Des petites languettes de cuir permettent de les sortir des coffres. Les livres copiés sont souvent prêtés par d'autres couvents et sont écrits en latin . Les moines sont parfois contraints de se rendre sur place pour copier un volume.

De grandes scriptoria furent fondées en France par des moines venus d'Angleterre et d'Irlande. L'abbaye de Luxeuil fut notamment un grand centre de production. A l'époque où les monastères sont les principaux centres de productions apparaît la caroline sous l'impulsion de Charlemagne. Cette écriture claire et lisible est destinée à fournir aux couvents des textes fondamentaux, tels que la Bible, et des écrits classiques latins.

Les invasions normandes s'attaquant aux monastères stoppent cette renaissance carolingienne. Il faut attendre la réforme clunisienne au Xe siècle pour voir réapparaître les scriptoria. L'essor de la production se poursuit avec la fondation de maison bénédictines et cisterciennes au XIIe siècle.

Les ateliers urbains

Au XIIIe siècle apparaissent des ateliers urbains. L es écoles se développent, et les étudiants venus parfois de tout l'Occident ont besoin de livres pour étudier. La production du livre échappe donc aux monastères pour s'installer dans les villes où les libraires gèrent le commerce du livre.

Les libraires dominent les corps de métiers liés à la fabrication du livre : le parcheminier, le copiste, l'enlumineurs et le relieur. Beaucoup d'étudiants sont recrutés en tant que copistes . Ils peuvent ainsi se procurer les textes nécessaires tout en subvenant à leurs besoins.

Les librairies se réunissent dans des quartiers proches des universités et s'organisent en corporations qui garantissent grâce à leurs statuts une production de qualité. Le « librarius» prête serment à l'université et s'engage à produire et à diffuser les livres au programme des étudiants.

Les ouvrages en langue vernaculaire font leur apparition. Ils appartiennent à la littérature chevaleresque (Le Roman de la Rose, Tristan et Iseult).

 

 

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